
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
De la formation de niveau Bac+5, en passant par la thèse, jusqu’à aujourd’hui
J’ai intégré l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz en 1re année, après un bac scientifique. J’ai toujours été attiré par l’aéronautique, et je souhaitais évoluer dans ce domaine. Mon choix s’est orienté vers l’ENIM car (je m’en souviendrai toujours), en naviguant sur le site, j’ai vu qu’un laboratoire de recherche au sein de l’école (le LaBPS) travaillait notamment avec Safran (industriel aéronautique). En contactant le directeur de l’époque, il m’a indiqué qu’il était possible de continuer en thèse après un Bac+5. Je me suis alors fixé cet objectif, sans savoir si j’en étais capable, objectif ensuite remplacé par celui d’obtenir le diplôme d’ingénieur dans un premier temps.
Mes années à l’ENIM ont été rythmées par un stage en entreprise en deuxième année (bureau d’études en machines spéciales, en France). J’ai véritablement eu la volonté de poursuivre dans le domaine de la recherche — et donc de continuer en thèse — après un second stage au Canada, en 4e année, au cours duquel j’ai travaillé sur l’usinage d’alliages pour la propulsion aéronautique. Ce stage a ouvert la voie pour la suite de mon cursus : en 5e année, j’ai réalisé un double diplôme (ingénieur ENIM + Master MMSP, désormais MAPI), qui m’a permis d’obtenir un projet de fin d’études (PFE) avec Safran Aircraft Engines.
À la suite de ce PFE, ma candidature a été retenue pour une thèse CIFRE avec Safran. Et me voilà embarqué pour trois ans, durant lesquels j’ai travaillé sur des phénomènes au sein des turboréacteurs, pour lesquels mes travaux ont permis d’apporter une meilleure compréhension à l’industriel.
En décembre 2019, sans m’en rendre compte, j’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé huit ans auparavant, en soutenant ma thèse et en obtenant le grade de docteur en mécanique des matériaux. Ma volonté était d’intégrer Safran, mais la crise de la COVID en a décidé autrement.
Pour ne pas rester inactif, j’ai accepté, fin 2020, un poste en bureau d’études. Je n’y suis pas resté longtemps : mon travail ne me faisait pas vibrer. Cette expérience m’a beaucoup appris, tant sur le plan professionnel que personnel.
En 2021, j’ai intégré le CIRTES à Saint-Dié-des-Vosges en tant qu’ingénieur matériaux (en collaboration avec l’INSIC et le LEM3). Pendant deux ans et demi, j’ai travaillé sur des thématiques d’usinage avancé pour les alliages des fuselages d’avions. Ce poste a été un tremplin pour intégrer Safran Aircraft Engines, que j’ai rejoint en novembre 2023, au poste d’ingénieur matériaux et procédés en usinage.
Pourquoi as-tu choisi de faire une thèse au LEM3 ?
Le LEM3 (le LaBPS, pour être précis, avant qu’il ne soit rattaché au LEM3) proposait une thèse avec Safran. J’y ai vu une opportunité en or de me challenger dans un domaine de pointe, qui me fait rêver depuis mon plus jeune âge.
Quel poste occupes-tu aujourd’hui et en quoi ta thèse au LEM3 a-t-elle été utile ?
Aujourd’hui, je suis ingénieur matériaux et procédés en usinage chez Safran Aircraft Engines. Je contribue à la sécurité des vols et au développement des turboréacteurs de demain, sur le périmètre des pièces usinées. Ma thèse au LEM3 a été une expérience valorisable pour atteindre ce poste, et m’a permis d’acquérir de la rigueur technique et scientifique, ainsi que des capacités rédactionnelles (pour ne citer que ces trois-là).
Un conseil aux futurs doctorants du LEM3 ? Un de tes meilleurs souvenirs ? Un fait marquant ?
Si je devais donner un conseil aux futurs doctorants, ce serait le suivant : croyez en vous, ne doutez jamais de vous, et conservez un équilibre de vie pour vivre au mieux votre thèse.