Martinez Ostormujof Tomás, ingénieur de recherche en IA chez ArcelorMittal Global R&D

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a soutenu sa thèse en 2022

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

Je suis diplômé en ingénierie des matériaux de l’Université Nationale de Mar del Plata, en Argentine. Au cours de cette formation, j’ai effectué une année d’échange en Allemagne, durant laquelle j’ai suivi un semestre de cours du master en ingénierie et sciences des matériaux à l’Université de la Sarre. J’ai également réalisé un stage chez Dillinger Hütte. Cette expérience m’a permis d’acquérir des connaissances spécifiques en métallurgie et en caractérisation des microstructures de l’acier, en utilisant des techniques de microscopie et d’intelligence artificielle.
 
Par la suite, j’ai entrepris une thèse de doctorat au LEM3, à Metz, en France, portant sur la contribution des techniques de microscopie d’orientation (EBSD) à la caractérisation des microstructures d’acier. Ce travail intégrait une forte composante en intelligence artificielle, visant à automatiser l’analyse microstructurale en combinant des méthodes de vision par ordinateur avec les données issues des cartographies d’orientation.
 
Actuellement, je fais partie de l’équipe d’intelligence artificielle chez ArcelorMittal Global R&D Spain, où j’applique des techniques d’apprentissage profond et de vision par ordinateur pour relever des défis en métallurgie, optimiser les procédés et contribuer à l’innovation dans le développement de nouveaux matériaux.

Pourquoi as-tu choisi de faire une thèse au LEM3 ?

Comme on peut le voir dans mon parcours, mon lien étroit avec la métallurgie, la microscopie et l’intelligence artificielle a clairement joué un rôle déterminant dans le choix de cette thèse. De plus, j’ai toujours eu envie de découvrir de nouveaux environnements et d’apprendre des langues. Faire une thèse en France représentait donc une excellente opportunité.

Quel poste occupes-tu aujourd’hui et en quoi ta thèse au LEM3 a-t-elle été utile ?

Aujourd’hui, dans mon poste chez ArcelorMittal, je peux affirmer que cette expérience m’a énormément apporté. Elle m’a donné des bases solides pour exercer en tant que chercheur en intelligence artificielle appliquée à la métallurgie, tout en me permettant de développer des compétences très utiles : l’apprentissage d’une langue étrangère, l’amélioration de la prise de parole en public, la rédaction d’articles scientifiques, ou encore la conduite de recherches bibliographiques efficaces. Toutes ces compétences sont non seulement précieuses, mais également fortement valorisées dans mon environnement professionnel.

Un conseil aux futurs doctorants du LEM3 ou un de tes meilleurs souvenirs de ta thèse ?

Réaliser ma thèse au LEM3 a été une excellente décision, et une expérience que je garderai en mémoire toute ma vie. Ces trois années, rythmées par le travail, le dévouement et les efforts — sans oublier une pandémie mondiale — ont marqué une étape très spéciale pour moi. Je garde un souvenir particulièrement chaleureux de mes encadrants, qui m’ont soutenu tout au long de la thèse, ainsi que de mes collègues doctorants, avec qui j’ai partagé de très beaux moments, tant au laboratoire qu’en dehors.
 
Si je devais donner un conseil à celles et ceux qui entament un doctorat, ce serait celui-ci : aussi importante que soit la thèse, ne négligez pas votre vie en dehors du labo. Les amis, la famille, les voyages, les petits moments du quotidien… tout cela est essentiel. Essayez de vraiment décrocher en fin de journée, de laisser votre esprit et votre corps se reposer, et de profiter de la vie. Le doctorat est une expérience intense, certes, mais ce n’est qu’une étape. Même si elle est exigeante, elle mérite d’être vécue pleinement et avec plaisir. Trouver cet équilibre est essentiel pour traverser cette période de manière saine, heureuse et enrichissante.