
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
Après mon DEA, j’ai réalisé un doctorat dans le domaine de la recristallisation et de la croissance de grains du titane commercialement pur et du zirconium. Ce sujet m’a particulièrement intéressé, car j’avais travaillé pendant trois ans dans une aciérie en tant qu’ingénieur en traitement thermique des aciers bas carbone.
Après ma soutenance de thèse en 2004, j’ai effectué une recherche postdoctorale d’un an au Max-Planck-Institut für Eisenforschung à Düsseldorf.
J’ai intégré l’industrie métallurgique suisse en 2005 chez Swissmetal Industries en tant que chef de projet R&D. J’ai ensuite été promu manager de production du site de Reconvilier en 2008, puis responsable de la fonderie et de l’extrusion sur le site de Dornach.
En 2012, j’ai rejoint Kugler Bimetal SA en tant que directeur R&D, poste que j’ai occupé jusqu’en 2023.
Aujourd’hui, je travaille comme métallurgiste chez AMPCO METAL SA, où je suis en charge des projets de R&D ainsi que des démarches d’amélioration continue.
Pourquoi as-tu choisi de faire une thèse au LEM3 ?
Une thèse, c’est bien plus qu’un diplôme. C’est une école de rigueur, de créativité et d’autonomie. Elle m’a appris à résoudre des problèmes complexes, à innover et à diriger des projets avec l’aide de son tuteur, qui nous oriente dans la recherche. Ces compétences sont précieuses dans la recherche industrielle.
Quel poste occupes-tu aujourd’hui et en quoi ta thèse au LEM3 t’a-t-elle été utile ?
Je suis actuellement métallurgiste chez AMPCO METAL SA. Je pilote des projets de recherche et développement sur les alliages cuivreux, tout en contribuant à l’amélioration continue des procédés industriels.
Ma thèse au LEM3 m’a apporté une base scientifique solide, ainsi qu’une méthodologie rigoureuse pour aborder des problématiques complexes. Elle m’a appris à formuler les bonnes questions, à interpréter des résultats expérimentaux de manière critique et à structurer des projets techniques. Ces compétences sont essentielles dans l’industrie, surtout lorsqu’il s’agit de développer des matériaux innovants et d’optimiser des procédés.
Un conseil aux futurs doctorants du LEM3 ? Un de tes meilleurs souvenirs de ta thèse ?
Mon conseil :
Ne reste pas dans ton coin ! Profite de la thèse pour élargir ton réseau dans ton domaine — ce sera super utile pour ta carrière. Ne t’intéresse pas seulement à ton sujet de recherche, mais aussi à la gestion de projet, au business, à l’innovation… Ce sont des compétences clés pour travailler dans l’industrie et évoluer rapidement. La thèse, c’est bien plus qu’un sujet pointu : c’est une vraie école de la débrouille, de la rigueur… et de l’avenir.
Mon meilleur souvenir :
Chaque année, on avait cette super tradition : un week-end vélo direction les Vosges depuis Metz, jusqu’au col du Donon ! C’était l’occasion parfaite pour créer des liens avec les gens du labo, en dehors des manips et des réunions. Bon, on finissait avec un mal aux jambes (et aux fesses), mais tout ça était vite oublié autour des apéros et de la soirée au gîte d’Abreschviller où on passait la nuit. Franchement, des moments simples, mais inoubliables.